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Bretagne. Louis-Napoléon Le Roux et le héros irlandais .

Ouest-France, 30 juin 2016

par Christian Gouerou.

Le Breton a vécu en Bretagne, en Irlande en 1916, et en Grande-Bretagne où il est mort, en 1944. S’il est encore connu, c’est parce qu’il a écrit la vie de Patrick Pearse, héros de l’indépendance irlandaise.

LNLeRoux

louis Napoléon Le Roux en famille (archives familiales)

Pourquoi l’Institut culturel de Bretagne réédite-t-il la biographie de Patrick Pearse, écrite par Louis-Napoléon Le Roux en 1932 ? Parce que nous sommes dans le centenaire du soulèvement de la Pâques 1916. L’insurrection, qui aboutira à l’indépendance irlandaise, a marqué le mouvement autonomiste en Bretagne. Et le biographe, au prénom remarquable, est un personnage au parcours romanesque.

Agent du Sinn Fein

Trégorrois, né à Pleudaniel en 1890, fils de meunier, bretonnant, il s’engage dans la défense de la Bretagne. Avant la Première guerre mondiale, il participe à des revues comme Brug, fondée par Émile Masson, qui répand les thèses socialistes et libertaires (1). Il cosigne avec Camille Le Mercier d’Erm le Manifeste pour le séparatisme, participe à la création du premier Parti national breton en 1911. En 1913, il apprend l’anglais et, dès le début de 1914, on le retrouve en Angleterre.

L’homme ne souhaitait pas mourir « pour les militaristes », écrit-il dans La Bretagne Libertaire en 1921. Malgré cela, il est quand même soldat dans l’armée anglaise, en Irlande, de juin 1916 à septembre 1917, avant d’être démobilisé pour raison de santé. Le Roux connaissait déjà l’Irlande : il y était passé en 1914. Dans les années 1930, il écrira dans War Zao, journal nationaliste breton proche du communisme, avoir été un agent du Sinn Fein, le parti républicain irlandais…

Après la guerre, il côtoie les républicains irlandais, fait des allers-retours entre l’Irlande et l’Angleterre. En Irlande, il est hébergé dans la famille de Tom Clarke, un des signataires de la déclaration d’indépendance, qui sera exécuté avec Patrick Pearse lors des représailles qui suivent le soulèvement de Pâques 1916.

Louis-Napoléon Le Roux recueille les notes qui alimenteront la biographie très documentée. Dans le livre, en 1932, il ne cite pas toutes ses sources. Trop dangereux, à l’époque. En revanche, l’ensemble de ses archives ont été rachetées par l’État irlandais en 2008, vu leur intérêt pour l’histoire du pays.

Pearse, le père de la nation

Il repart en Angleterre où, curieusement, il devient le secrétaire privé de Ramsay MacDonald, Écossais et leader travailliste. Ce Ramsay MacDonald a été Premier ministre par deux fois, en 1924 puis en 1929. Le Breton revient en Irlande et travaille pour un organisme qui finance des hôpitaux irlandais en vendant des bons de tombola au États-Unis. En fait, il s’agit d’un outil qui fait venir de l’argent d’Amérique vers l’Irlande. Son parcours valide l’idée qu’il a toujours travaillé pour le mouvement nationaliste irlandais…

Sa biographie de Patrick Pearse est d’abord publiée en français, à Rennes, en 1932. Elle expose ce que l’Irlande a fait pour se libérer du joug anglais dans la perspective bretonne d’une démarche politique similaire. Il a embauché Desmond Ryan, historien et militant républicain, qui traduit son livre en anglais. L’ouvrage deviendra « La » biographie de Patrick Pearse, reconnue pendant plus de 50 ans. Un Patrick Pearse qui, dans l’histoire irlandaise, est resté le père de la nation. Poète, mystique, éducateur, l’intellectuel soutenait que l’Irlande ne pouvait qu’être gaélique si elle voulait être irlandaise.

En 1936, il épouse Marion Murphy, fille d’un militant républicain. À la fin des années 1930, Louis-Napoleon Le Roux, vit à Londres. Il est devenu le secrétaire personnel de Gordon Ramsay, un conservateur. Il y meurt en août 1944. En 1932, le nouvel État libre lui avait accordé la nationalité irlandaise.

(1) Les références historiques sont tirées de la revue historique bretonne Dalc’homp sonj, « Pâques 1916, la révolution irlandaise », 1986.

À la naissance de la République d’Irlande, Patrick Pearse (1879-1916), par Louis-Napoléon Le Roux, Institut culturel de Bretagne 400 pages, 18 €.

Hep frankiz peoc’h ebet, ul levr nevez embannet .

1916levrebrezhoneg

Il y a cent ans, au mois d’avril 1916 a eu lieu « l’insurrection de Pâques » en Irlande. Des centaines de personnes trouvèrent la mort à Dublin en combattant contre le pouvoir britannique. Six ans plus tard, en 1922, l’indépendance de la république d’Irlande fut proclamée.

Ce combat a été un exemple et une source de réflexion pour de nombreux Bretons. L’Irlande est le seul des six pays celtiques a recouvrer, en partie, son indépendance. Cet ouvrage intitulé « Pas de paix sans liberté » regroupe des textes et des traductions d’auteurs connus qui au cours du siècle écoulé ont donné leur point de vue.

Maison d’édition: Mouladurioù Hor Yezh , 13,00 € .

Kant vloaz ‘zo e c’hoarvezas « Éiri amach na Cásca » en Iwerzhon, da lavarout eo Emsavadeg Pask, un darvoud a voe a-bouez bras evit kas an Enezenn c’hlas war hent an dizalc’hiezh da vat. Perak lidañ an emsavadeg-se en hor bro, avat?

Abaoe penn-kentañ Emsav Breizh, da nebeutañ, hag evit kalz ac’hanomp, eo bet Iwerzhon ur skouer en hor stourm. Splann e oa bet displeget gant Pêr Denez en ur pennad (kinniget amañ da heul, ha kreñvaet gant ur pennad all, nevesoc’h, diwar-zorn Alan Heussaff) ouzhpenn hanter-kant vloaz ‘zo, ha moarvat e chom ken gwir all hiziv an deiz. Dre-se ne c’hellomp-ni, Breizhiz, nemet lidañ an darvoud brasañ en Emsav Iwerzhon evit derc’hel soñj ha derc’hel da vont gant hon hent.

Nouspet doare warn-ugent a zo da gomz eus darvoudoù istorel avat, dreist-holl pa vezomp ken arouezius. N’eus nemet teurel ur sell ouzh an holl ouelioù, prezegennoù, abadennoù, hag all, a vo aozet a-hed ar bloaz-mañ en Iwerzhon. Petra eo mennad al levr-mañ eta, petra a vo kinniget d’al lenner?

Da gentañ ez eus fellet deomp diskouez pegen puilh eo mammenn ar skridoù brezhonek, en ur zibab skridoù bet embannet dija e-barzh kelaouennoù pe gazetennoù. Ne vo ket kavet skridoù savet a-ratozh evit al levr-mañ, na troidigezhioù nevez (war-bouez hini an disklêriadur). An holl skridoù a zo bet skrivet e brezhoneg war-eeun, pe a-wechoù troet e brezhoneg ur pennad mat a zo. Ha talvoudus-kenañ eo splujañ er skridoù brezhonek-se, pa gaver drezo roud eus istor ar preder e brezhoneg ivez.

Kavet e vo da gentañ pennadoù evit kenteliañ ar vrezhonegerien, ma vefe ezhomm, war istor Iwerzhon. Mat eo kaout ur sell hollek a-raok studiañ ar munudoù.

Da c’houde e vo kavet meur a bennad bet skrivet da vare an darvoudoù en hor c’hazetennoù brezhonek. Gwelout a raio al lennerien penaos e veze sellet ouzh ar freuz o ren en tu all da Vor Breizh, e-kreiz ar Brezel Bed Kentañ. Goude ma oa ar Vretoned etre enebiezh hag etremar, evit doare, e klaskent kompren abegoù don an taol-dispac’h evelato. Er c’heñver-se e oant tostoc’h ouzh ar wirionez eget ar c’hazetennoù saoznek pe gallek, hep mar ebet. Ha gwelet e vo ivez penaos ec’h emdro ar sell war an istor e-doug ar bloavezhioù, er pennad skrivet tri-ugent vloaz war-lerc’h gant unan eus ar Vretoned a anaveze ar gwellañ Iwerzhon. Sellet e vez ouzh an dispac’herien evel harozed gant kalz muioc’h a dud bremañ eget a-raok, gwir eo. En Iwerzhon, hag e broioù all, hon hini da gentañ.

Lakaat hol lennerien da anavezout gwelloc’h an dispac’herien-se eo a felle deomp ober ivez. Kinniget e vo dreist-holl buhez ha mennozhioù an daou zen o deus levezonet ar muiañ hon Emsav, e doareoù disheñvel: Pádraig Mac Piarais ha Séamas Ó Conghaile. E-touez ar seizh den o doa sinet disklêriadur ar Republik e 1916 e oant. Roet e vo ivez un tañva eus ar pemp siner all. Ha kavet e vo en diwezh ur pennad diwar-benn un den brudet en doa kemeret ur perzh dibar e Emsavadeg Pask 1916: Ruairí Mac Easmainn.

Gant al levr-mañ e c’hello an darvoud meur, koulz hag istor Iwerzhon dre vras, bezañ anavezet ha studiet gant hol lennerien, er gêr pe er skolioù, dre hor yezh penn-da-benn. Ha talvoudus e vo c’hoazh awen Iwerzhon evit hor bro? Den ne oar; abaoe 1916 omp bet levezonet gant kalz broioù, diouzh darempredoù ha plijadurioù an emsaverien vrezhonek: Kembre, Skos, met ivez Bro-Euskal, Flandrez, Galiza, Katalonia, Korsika… Skoulmet e vo darempredoù nevez, hep mar. Ar pezh a zo sur avat eo e c’hell ar ouiziegezh hag an arzoù lakaat ac’hanomp da dostaat ouzh ar wirionez, ar rezid hag ar reizhded. Dalc’homp soñj eta.

Aleksandr ar Gall

 

Sinn Fein 2016 (Poésies & Haïkus).

IRISHMEN and IRISHWOMEN : In the name of God and of the dead generations from which she receives her old traditions and nationhood (…), we declare the right of the people or Ireland to the ownership of Ireland… to be sovereign and indefeasible.

P.H. PEARSE, poet (and others)

Irlande2016LiamFauchard

 

La contribution poétique apportée par ce recueil est une reconnaissance envers tous les Irlandais(e)s rencontrée(e)s en Europe, au Canada… et en Irlande, évidemment. 2016 est aussi le centenaire des « Pâques sanglantes » qui conduisirent à l’indépendance du Pays.

« Sinn Fein » = « Nous-mêmes » / « Nous seuls » (en gaélique). Le recueil de 122 pages contient 7 illustrations en couleurs de Guy Colin.

 

LIAM (Liam Fauchard): Scientifique – Entrepreneur – Poète. Vit en Bretagne depuis 1988. Auteur d’une quinzaine d’ouvrages (Essais, Récits, Romans, Poésies…). Guy COLIN: Artiste peintre. Vit et travaille à Quimperlé.

Commande du recueil – frais de port inclus – contre un chèque de 15 Euro à l’ordre de FutureScan Association. E-mail: futurescan@sfr.fr .

FutureScan Association – 177 Hent Ar Vadalen – Lokileg – 29300 Baye